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Question Réponse : Comment comprendre le don de l’Esprit Saint ?

Jean-François FROGER (octobre 2023)

Votre question : « Comment comprenez vous le don de l’Esprit Saint, quand les apôtres, « remplis du Saint-Esprit, se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer ». Et quel est le lien de ce don avec les langues de feu, qui se posèrent sur chacun d’eux ? »

C’est bien difficile d’expliquer cette scène du jour de la Pentecôte à Jérusalem où les Onze apôtres viennent de tirer au sort pour remplacer Judas. Le collège des apôtres est de nouveau complet pour le jour de shavouot, la fête des semaines, où l’on célébrait la mémoire du don de la Torah à Moïse sur le mont Sinaï. 

Ce don de la Torah est le jour de naissance du Peuple d’Israël, car il n’y a de peuple qu’avec une loi et un donateur de la loi. Aussi le peuple d’Israël reçoit sa loi de Dieu même et devient ainsi son royaume. A la différence des Nations qui se donnent leur propre loi, au nom d’un roi, d’un empereur ou maintenant d’une caste dominante (la « majorité » plus ou moins fabriquée par les puissants). Evidemment, Israël sera infidèle tout au long de son histoire, en voulant un roi comme les nations etc.…Mais ce peuple portait la prophétie dont on voit la réalisation en ce jour de Pentecôte. 

En effet, ce n’est pas simplement la mémoire du don de la Torah mais l’institution du Peuple de Dieu, non plus selon la figure prophétique du peuple d’Israël, mais selon sa réalisation à travers toutes les nations. C’est pourquoi le signe est donné d’un langage que chacun entend dans sa langue ; dans toutes les langues du monde connu présent, portées précisément par les juifs pieux assemblés pour Pentecôte. « Ils se mirent à parler en d’autres langues, selon ce que l’Esprit leur donnait de prononcer ».

Il s’agit des signes donnés à comprendre (c’est à dire un langage) que le donateur de la Torah était le Saint Esprit et que cet enseignement divin devait maintenant atteindre toutes les nations, en composant un nouveau peuple dont les douze apôtres figuraient l’essence même des douze tribus d’Israël. La chose va être extrêmement difficile à comprendre et à mettre en œuvre, c’est tout le sens des Actes des apôtres et la grande mission de Shaoul /Paul. Comment ces douze hommes vont-ils pouvoir faire une telle révélation ? En comprenant de l’intérieur la Torah. C’est ce que Pierre commence à faire en citant le prophète Joël :  » Et il adviendra dans les derniers jours dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair… ». Et le signe que cela vient de se réaliser est précisément ce qu’ils ont expérimenté dans la maison où ils étaient réunis : » un bruit du ciel comme un violent coup de vent qui remplit toute la maison où ils étaient assis et des langues de feu qui se partageaient en se posant sur chacun d’eux ».

Alors les apôtres ne parlent plus de leur propre fonds « mais selon ce que l’Esprit leur donnait de prononcer ». Cela rappellece que Jésus disait très souvent de lui-mêmeà savoir qu’il ne parlait pas à partir de lui-même mais à partir de ce qu’il entendait du Père. Les langues de feu viennent se poser sur la tête des apôtres à partir d’une seule flamme, c’est la même en chacun, se divisant en autant de langues. Figure de la véritable unité de l’Église : l’unité de l’Esprit qui illumine toutes les intelligences dans la diversité de leurs expressions humaines.  Il ne s’agit pas de parler une seule langue comme à Babel avant sa destruction ! (Là il faudrait revoir ce récit dans la Genèse)

Pourquoi l’Esprit se manifeste-t-il par un violent coup de vent ? Parce que le vent est la figure symbolique de l’Esprit, comme l’explique Jésus. (en hébreu esprit et vent se disent par le même mot ruah) Dieu utilise les choses comme signes pour donner sa révélation. Aussi faut-il bien comprendre ce que symbolisent le vent, le feu, la flamme etc…

La surprise et la stupéfaction furent immenses ; comme le sera notre compréhension de ces mystères, si nous recevons le sens de ces événements !

Question Réponse : À propos de la pluralité des logiques.

Jean-François FROGER (septembre 2023)

Votre question : « Comment situez-vous les logiques ternaires et quaternaires dont vous parlez dans vos livres, par rapport à ce qui est expliqué ci-joint (pages 34 et suivantes de l’original et que je reproduis ci-dessous) ?

Ces logiques remettent-elles en question la logique qu’on peut appeler classique, ou bien viennent-elles seulement montrer que celle-ci peut recevoir des élaborations plus complexes ? »

« Le subjectivisme utilise une logique qui lui est propre. On a même dit, et trop répété, que cette logique nouvelle devait remplacer l’ancienne logique, dite « classique ». En fait, l’interprétation subjectiviste de la mé­canique ondulatoire impose l’usage d’une logique spéciale : c’est incontes­table. Est-ce là une raison pour affirmer que cette logique spéciale est la logique ?

Nous croyons au contraire que la logique qu’implique le subjec­tivisme plaide contre lui. Voyons tout d’abord rapidement pourquoi le sub­jectivisme a sa logique à lui. Il entend énoncer une prévision concernant des résultats qui, au moment où la prévision est faite, sont également pos­sibles, mais qui seront incompossibles ; tel est le cas des grandeurs incomposables. Dans ce cas, donc, la disjonction entre deux propositions corres­pondant aux grandeurs en question est une disjonction sans exclusion au moment de la prévision et une disjonction avec exclusion lorsque la mesure sera effectivement effectuée. Le calcul des prévisions se trouve astreint à conserver l’une et l’autre : l’exclusion en vertu de son contenu physique, la non exclusion en vertu de sa nature épistémologique. Par suite la logique attenante au calcul des prévisions se trouve elle-même astreinte à conserver pour la disjonction de deux propositions correspondant à des grandeurs incomposables, deux acceptions opposées : avec exclusion, sans exclusion. Ces deux acceptions, qui en logique classique s’excluent, en logique des prévisions ne s’excluent pas ; p v q peut signifier exclusion et non exclusion, non certes simultanément ce qui serait contradictoire, mais l’un ou l’autre  {34} 

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Chemins de connaissance

Cet ouvrage présente de façon simple les bases du développement psychique et spirituel que les auteurs ont mises à jour au cours de leurs recherches, tant au niveau de la pratique clinique qu’au niveau de l’étude des mythes et de la tradition biblique.
C’est un outil de travail et de réflexion pour tous ceux qui cherchent à connaître ce que la Tradition dit de l’homme et pour ceux qui désirent disposer d’un modèle explicatif en anthropologie.
Ce modèle permet des analyses de comportements contemporains aussi importants que la passion pour le football, le problème du rapport du masculin au féminin ou même celui de la hiérarchie sociale.

Le Bestiaire de la Bible

Pourquoi ce Bestiaire de la Bible ? A cause d’un regard tout à fait nouveau sur le symbole. 

De la même façon que la Bible raconte comment Noé sauva toutes les espèces animales du Déluge d’eau, une théorie du symbole doit montrer comment toutes les interprétations culturelles, les métaphores et les usages figuratifs des objets du monde sont fondés en réalité sur la fonction symbolique qui les sauve tous du désordre psychique.
Pourquoi c’est précisément un « serpent » qui doit parler à Eve pour la tenter ?
Pourquoi c’est une « colombe » qui doit apparaître et se poser sur Jésus au moment de son baptême ?
Il faut, pour répondre à ces questions, comprendre ce que le serpent ou la colombe concrets montrent à l’intelligence à travers le voile de l’analogie ; nous découvrons alors que tout le monde sensible est signifiant du monde intelligible.

En particulier, les animaux montrent à l’Homme le miroir de sa vie psychique.
C’est pourquoi Dieu les fait défiler devant Adam : Il veut que cet Homme – que nous sommes – prenne conscience de lui-même sous tous les aspects et surtout découvre le secret de l’humanité.
Si les multiples facettes de la vie psychique et spirituelle peuvent se refléter dans le monde des Animaux, le côté unique qui fait que l’Homme est Homme est un secret non dévoilé dans la Nature.
L’Homme doit le découvrir après avoir tout examiné et après s’être réveillé de la connaissance de lui-même ; ce secret, c’est la merveille centrale de la création : la Femme.
Pourquoi un Bestiaire de la Bible ?
Pour accompagner la recherche du vrai, du beau et du bien jusque en son ultime dévoilement dans l’Apocalypse : la Femme que le soleil enveloppe, la lune sous les pieds, la tête couronnée de douze étoiles.
L’ouvrage comprend un index thématique.

Jean-François Froger est anthropologue et exégète.
Jean-Pierre Durand est Docteur en biologie.

Structure de la connaissance

Avez-vous remarqué que dans le monde tout ce qui compte va par quatre ?

La musique : timbre, harmonie, rythme et mélodie. Le repérage : altitude, latitude, longitude et datation. Les quatre aspects de la cause : pour quoi, avec quoi, par quoi et selon quoi ? Les forces de la nature : interactions faible, forte, électromagnétique et gravitationnelle… Les vingt-quatre particules élémentaires qui constituent la matière : une famille de six leptons associée à trois familles de quarks. Et aussi la logique d’un discours nuancé : oui, non, oui et non, ni oui ni non. Pourquoi quatre est-il partout ?

La notion de quaternité apporte une réponse à la fois simple et surprenante à cette question. A partir d’exemples tirés de l’expérience humaine, les auteurs en dégagent les aspects structurels et s’en servent pour approfondir le sens des mathématiques et de divers autres domaines liés à la genèse de la connaissance.
Il s’agit d’une nouvelle épistémologie, fondée sur un modèle logique qui complète celui d’Aristote.

La voie du désir

Selon le mythe d’Eros et Psyché du conte d’Apulée dans les Métamorphoses ou l’Ane d’or.

La voie du désir selon le mythe d’Eros et Psyché est le cinquième ouvrage de Jean-François FROGER.
L’ouvrage aborde un ancien mythe grec qui traite, à travers le style d’un conte, du problème du désir (Cupidon-Eros) et de l’âme (Psyché). Le conte nous est parvenu par la tradition romanesque d’Apulée, auteur latin du Iie siècle. Pour étudier avec précision les images du mythe, véhiculées par le conte, il fallait disposer d’une traduction nouvelle, dont le souci ne fût pas d’abord littéraire mais sémiotique ; c’est pourquoi on s’appuie ici sur la traduction de Bernard VERTEN qui y a apporté toute l’érudition et la précision nécessaires.

L’ouvrage traite de l’éveil de la vie psychique profonde à l’amour de l’Amour, au désir du Désir.
L’interprétation de toutes ces figures est une introduction au travail intérieur qui conduit de la beauté à l’amour.
La voie du désir est aussi la voie de la métamorphose de la beauté visible en la réalité qu’elle symbolise.

Une nouvelle apologie du Christianisme

Nouvelle parution aux éditions Grégoriennes, cet ouvrage est disponible au prix de 29,50 euros.

La vie vient de Dieu et il se peut qu’elle s’accomplisse en Vie éternelle en participant à la Vie qu’est Dieu : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. »

Une telle promesse est-elle crédible ?

Une apologie de la Révélation chrétienne consiste précisément à en montrer la crédibilité.

Les idées sur Dieu, son existence ou son essence, sa volonté ou son dessein, toutes ces idées ne peuvent être vraies si elles ne sont rectifiées par la Révélation.

« Jésus leur dit : Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien. C’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : “Il est notre Dieu.” Vous ne le connaissez pas, mais moi je le connais. Si je disais que je ne le connais pas, je serais un menteur comme vous. Mais je le connais et je garde sa parole. »

Toute apologie prétendant s’appuyer sur une raison indépendante de la Révélation est donc un mensonge.

En cet ouvrage, nous avons montré, par un effort de logique, que la connaissance humaine est descriptible par une structure relationnelle quaternaire et que celle-ci comporte nécessairement une « catégorie inconnaissable », sauf précisément à recevoir une révélation de son contenu.

Inversement, prétendre que la Révélation devrait être crue sans aucun effort pour en montrer la crédibilité serait une pure sottise.