Préface du Père Francisco José López Sáez
Pour comprendre l’enjeu et la portée de ce livre magnifique et inhabituel, je vous invite, lecteur patient, à écouter une histoire allégorique :
« Il y a très longtemps, il y eut un royaume où les gens avaient été privés par un malin génie de la capacité de mettre en rapport réciproque la multiplicité des paroles et des choses du monde, et d’admirer leurs relations vivantes par le regard synthétique de l’esprit ; auparavant, ce don divin avait fructifié partout en faisant couler avec un incessant jaillissement l’exultation devant la beauté et l’harmonie des tapis gracieusement tissés, ou devant la profonde sagesse qui avait gouverné l’ordre parfait des perles-paroles, dans des longs colliers de récitation orale, rythmant chaque jour des sessions de partage sous le soleil couchant.
Muets et immobiles comme des statues fixées dans l’ici et le maintenant, ils ne savaient plus, par exemple, interpréter les mosaïques millénaires – autrefois vénérées à défaut d’être vraiment comprises – des anciennes chapelles dont ils étaient les héritiers, parce que, en ayant perdu le sens de la figure globale et l’esthétique de l’ensemble, ils ne voyaient dans les petits morceaux du “puzzle” incohérent restés dans les églises désolées que des taches de couleur disposées fortuitement sur les murs, sans intention artistique, privées de la trace d’une quelconque volonté créatrice ou de l’empreinte d’une régulation formatrice.
Les esprits savants de ce lointain royaume voulurent “mettre de l’ordre” dans ces restes de tesselles qui n’avaient plus de lien entre elles, telles des alvéoles sans respiration, des cellules isolées de leurs tissus, des notes tombées de leur partition, des lettres échappées des paroles, des paroles fuyantes du sein des phrases, des phrases évadées du discours et du sens. Il vint à l’idée de ces géomètres de l’esprit une solution géniale pour comprendre les mosaïques : faire l’inventaire de leurs pièces en les distribuant par couleurs. Avec cette méthode, garantie par les meilleures universités, on a pu finalement réunir les matériaux fragmentaires et expliquer les blancs par les blancs, les rouges par les rouges, les noirs par les noirs. Il n’y avait pas de beauté dans les résultats, mais peu importe : on avait réussi à établir scientifiquement l’explication des caractéristiques de chaque couleur par elle-même ! Seulement, on avait perdu pour toujours les formes des figures primitives représentées et le modèle du dessin du créateur… »
Je me permets de transposer ce récit imagé à notre situation spirituelle.
La mosaïque à reconstruire, ce sont les deux livres qui nous transmettent les paroles vivantes de Dieu : la Création et l’Écriture. La conscience de leur unité et de leur mutuelle référence était profondément enracinée chez les Pères du désert : « L’un des sages d’alors vint trouver Antoine et lui dit : “Comment peux-tu tenir, ô Père, privé que tu es de la consolation des livres ? – Mon livre, ô philosophe, c’est la nature des êtres, et il est là quand je veux lire les paroles de Dieu ! ” » (Évagre le Pontique, Traité pratique, c. 92, à propos d’Antoine le Grand) ou comme le montre maître Hugues : « Tout cet univers sensible est pareil à un livre écrit du doigt de Dieu, c’est-à-dire créé par la force divine, et chaque créature est comme une figure, non pas imaginée au goût des hommes, mais établie selon le choix de Dieu pour manifester et, pour ainsi dire, signifier d’une certaine manière sa sagesse invisible. » (Hugues de Saint-Victor, Opera, t. II : De tribus diebus, CCCM 117, Brepols, Turnhout, 2002, p. 9-10.)
Devant ces deux livres, l’homme peut rester aveugle, sourd et muet, et c’est déjà le premier fruit du péché, la mort spirituelle. En effet, comme le souligne saint Bonaventure : « Celui que tant de splendeurs créées n’illuminent pas est aveugle. Celui que tant de cris ne réveillent pas est sourd. Celui que toutes ses œuvres ne poussent pas à louer Dieu est muet. Celui que tant de signes ne forcent pas à reconnaître le premier principe est un sot. Alors ouvre les yeux, prête l’oreille de ton âme, délie tes lèvres, applique ton cœur : toutes les créatures te feront voir, entendre, louer, aimer, servir, glorifier et adorer ton Dieu. » (Itinéraire de l’esprit vers Dieu, I, 15.) La Sainte Écriture, avec ses paraboles, vient en aide à notre interprétation des autres paroles de Dieu, qui sont les choses du monde : « Lorsque l’homme fut tombé et eut perdu connaissance, il n’y avait personne pour reconduire les créatures à Dieu. C’est pourquoi ce livre, c’est-à-dire le monde, était alors comme mort et effacé. C’est pourquoi un autre livre fut nécessaire, par lequel l’homme fût éclairé pour interpréter les métaphores des choses. Ce livre est celui de l’Écriture qui expose les ressemblances, les propriétés et les métaphores des choses écrites dans le livre du monde. Donc ce livre de l’Écriture répare le monde entier et le réordonne à la connaissance, à la louange et à l’amour de Dieu. » (Saint Bonaventure, Hexaëmeron, XIII, 12.)
L’époque moderne a été celle des divorces et séparations mortifères : entre la foi et la raison, entre la dogmatique et la spiritualité, entre l’étude scientifique et la vie liturgique, entre la théologie et l’exégèse. Après six siècles d’auscultation critique du monde, de notre propre existence et des livres de l’Écriture, on ne peut pas échapper à l’impression que nous nous trouvons finalement face à une impasse de proportions globales, dont on commence à toucher le fond. On plaide pour une sortie de la crise, mais elle tarde à se manifester, et on tombe soit dans l’assoupissement de l’anesthésie médiatique, soit dans le profond désespoir des chemins sans issue. Ou peut-être l’appel à sortir vers une nouvelle époque de l’esprit est plus proche de nous que nous ne l’avons jamais imaginé, « proche de notre bouche et de notre cœur », comme dit le livre du Deutéronome en invitant à l’écoute de la Parole de Dieu. Justement, on sent le besoin d’un nouveau regard unifié, à même de nous faire réapprendre la vision de l’ensemble de la réalité comme une source de sens, selon l’enseignement bien mis en ordre de notre Maître
et Seigneur Jésus, le Verbe Incarné. Mais l’interprétation savante des Écritures – voici le plus profond de nos drames spirituels – ressemble, hélas ! aux travaux critiques des sages de notre histoire allégorique : on a fait l’autopsie des diverses traditions qui composent l’Ancien et le Nouveau Testament, et on les a décomposées pour les comprendre dans un isolement autoréférentiel ; on peut finalement expliquer les présupposés sociologiques, psychologiques, culturels, politiques et politico-ecclésiaux des différentes « couleurs » en jeu dans les
origines de la foi chrétienne (origines expliquées comme un « consensus » entre les divers partis religieux, qui ont signé la paix après un impitoyable combat pour la suprématie, dont le fruit a été finalement la constitution d’une Église et d’un Nouveau Testament, parce que tout le monde croit savoir que « au commencement était le chaos », et que l’ordre naît de la guerre, et donc de l’imposition d’une autorité extérieure, soit ecclésiale, soit, aujourd’hui, scientifique, ou encore un mélange des deux… !). Ainsi, nous avons : la couleur de Paul avec son assomption des catégories hellénistiques, la couleur de l’Épître aux Hébreux, finalement différenciée de
Paul lui-même, avec son langage périmé sur les figures d’un Temple détruit et d’un Grand-Prêtre dont personne ne voit plus l’importance, la couleur des synoptiques, ces « biographies tardives » intéressées, la couleur de Jean, auteur de belles et poétiques transpositions mises dans la bouche du Maître, la couleur de l’Apocalypse, riche d’images exaltées et incompréhensibles, les couleurs du monde grec avec sa langue universelle et de la culture juive
avec sa farouche particularité… Et ces multiples couleurs, qui ne peignent plus la figure transcendante de la mosaïque qui les soutient et qui a besoin de sa multiplicité pour s’exprimer, coulent maintenant vers l’atomisation générale sous l’emprise de l’idéologie.
L’atomisation de tout, la mort du solipsisme : voilà l’énigme de notre sort final, gardé avec un zèle meurtrier par le monstre-Sphinx ! Mais la réduction des figures de la mosaïque à des simples couleurs est une catastrophe de l’esprit : « De même qu’à la vue d’un livre ouvert l’illettré aperçoit des figures sans reconnaître des lettres, ainsi l’homme stupide et “animal”, qui ne “perçoit pas” les choses divines, voit dans ces créatures visibles une apparence extérieure,
mais il n’en comprend pas la raison ; tandis que celui qui est “spirituel” et peut “ juger de tout”, alors même qu’il considère au-dehors la beauté de l’ouvrage, conçoit au-dedans à quel point la sagesse du créateur est admirable… comme si, devant un seul et même texte écrit, l’un faisait valoir la couleur ou le tracé des figures, l’autre louait leur sens et leur signification. » (Hugues de Saint-Victor, ibid.)
En contraste à ce paysage émietté et recomposé que la Critique moderne construit à partir de l’Écriture, qui ressemble plus à l’énigme du Sphinx d’Œdipe qu’au mystère de la Parole vivifiante de Dieu, Jean-François Froger, dans ce livre qui est un vrai manuel encyclopédique, fruit mûr des travaux de plus de trente ans d’étude passionnée et d’enseignement partagé, ose proposer des chemins de vie et de spiritualité, de science et raison. Par une nouvelle
formule ? Pas du tout. Il prétend simplement resituer toutes les « couleurs » du livre du monde et de celui de l’Écriture dans le prisme optique du Mystère du Verbe incarné, pour faire remonter la multiplicité des reflets à la source intarissable de la lumière blanche éblouissante : la Source de toute Parole et de toute réalité, le Dieu Un et Trinitaire.
Ce livre est destiné, non simplement à ajouter une nouvelle étape aux études théologiques et exégétiques, mais à instaurer véritablement une nouvelle époque, avec un nouveau regard, en même temps « vieux et neuf ». Il inaugure le style de pensée d’au-delà de l’impasse, avec une nouvelle logique quaternaire, apte à enraciner dans la métaphysique de la relation,
qui caractérise l’acte de la création, toutes les dimensions qui étaient dissociées et fragmentées : la science, la mystique, la connaissance spirituelle, baignées dans la lumière de l’inspiration qui vient de la Révélation. On nous offre dans ce livre les outils de compréhension pour entreprendre un travail personnel qui peut enrichir notre étude de la Parole et
notre éveil spirituel, sans peur de retomber dans l’impasse, c’est-à-dire : on en appelle à notre liberté pour penser, toujours ouverts à l’inspiration de la révélation divine, une connaissance vraiment spirituelle restaurée. Nous sommes ainsi invités à la décision dans une croisée des chemins, entre l’énigme du Sphinx œdipien et le « Collier » des paraboles de Jésus, qui nous interprète nous-mêmes si nous nous laissons conduire par son propre jeu, et si nous ne lui imposons pas nos règles autoréférentielles, qui décomposent son intégrité sans changer vraiment notre mentalité faussée.
À vous, lecteur, de suivre les explications du livre pour apprendre à voir la figure recomposée de l’ancienne mosaïque. Je vous signale seulement quelques sentiers à parcourir, comme une invitation à s’y aventurer avec confiance, et qui, bien qu’ils puissent sembler inouïs, sont bien traditionnels, sentiers battus sur les traces de nos Pères. Ces sentiers sont des appels à la lecture et à l’étude patiente et approfondie, riche de promesses, qui peuvent combler tant d’écarts entre leur lecture et la nôtre. Je les propose dans un petit collier comme des nouvelles paraboles-énigmes en forme de questions pour inspirer vos recherches personnelles :
– Vous trouverez pourquoi une réalité quelconque du monde, par le fait d’être créée, ne peut se signifier soi-même, mais symbolise toujours une réalité invisible, dont la « fonction symbolique » nous met en présence.
– Pourquoi les anges, réceptacles des idées divines archétypiques des choses, ont besoin de nous pour arriver à leur propre perfection.
– Comment la réalité mystique, qui est l’objet de notre élan spirituel, n’est pas « au-delà de la logique », mais à l’intérieur d’une « logique faite autrement », c’est-à-dire quaternaire et non pas binaire.
– Pourquoi, pour ne pas confondre le « royaume des cieux » avec l’utopie de nos projections extrapolées, nous devons respecter la littéralité des images de l’Écriture et y plonger dans une intussusception qui régénère nos préjugés et nos affects inconscients.
– Pourquoi le langage de la Parole de Dieu est toujours plurivoque et parabolique, c’est-à-dire, pourquoi la vérité ne peut être découverte que moyennant une interprétation.
– Comment les paraboles nous invitent à un parcours intérieur de connaissance et d’amour qui produit notre transformation spirituelle, en déclenchant le quadruple procédé de la lecture du livre et de notre croissance psychique et dans l’esprit : la lettre, l’allégorie, la tropologie, l’anagogie.
– Comment on peut comprendre que le sens est donné dans une pêche, de nuit, en utilisant un filet approprié, processus qui fait voir que l’homme n’est pas l’auteur du sens.
– Comment on peut comprendre que la Parole de Jésus est toujours neuve, au point de nous faire dire, étonnés : « Mais, après deux mille ans de lecture et d’interprétation, il y a toujours des nouveautés dans l’enseignement de Jésus ? » Et pourquoi vous pouvez répondre : « Oui, ça valait la peine d’attendre deux mille ans ! » et y plonger, sans trahir aucune école
scientifique ni vous faire bannir par les bien-pensants.
– Comment on peut reconstruire un collier des Paraboles du Royaume,
en instaurant un jeu merveilleux de références en écho entre le langage des images de la Création, les paroles de l’Esprit dans la Torah et la clé vivante de la parole de Jésus.
– Comment on peut entrevoir que la merveilleuse cohérence de la Parole de Dieu repose sur la sagesse du Verbe incarné, et comment on peut admirer cette sagesse du fondateur de l’Église en échappant raisonnablement à l’idée que c’est l’Église qui a extrapolé et corrigé la Parole au lieu de la transmettre comme disciple fidèle.
– Comment, si le collier est juste, on peut consacrer le reste de la vie à l’approfondir, comprendre et rejouer jour et nuit, et on n’aura pas perdu son temps.
– Comment, en rejouant la rhétorique du collier, miroir de l’âme humaine, vous pourrez découvrir que notre esprit n’est pas un océan indéterminé où toute parole est engloutie et toute image déconstruite dans le vide, dans un infini apophatique d’avant toute création, abîme de silence et de froid intergalactique, rêve désincarné de notre modernité ; bien au contraire, vous toucherez avec émerveillement au fait que notre âme est bien articulée, structurée, et que sa vie se réalise avec une rhétorique en collier, c’est-à-dire dans le jeu d’actes rituels qui communiquent progressivement les différents pôles de sa structure psychique et spirituelle entre eux et avec la source de l’existence et de l’inspiration, la divinité unique du Père-Origine, du Verbe-Parole éternelle et de l’Esprit donateur de vie.
– Vous saurez alors quasi expérimentalement pourquoi nous sommes appelés « Temple de l’Esprit », constitués de quatre catégories, et non pas de deux : le masculin, le féminin, le sacerdotal et le grand-sacerdotal. Il n’y a pas d’esprit abstrait qui ne soit pas dans un corps animé d’homme ou de femme, mais être homme et être femme n’est pas une fonction animale,
mais liturgique.
– Comment on peut arriver à la connaissance des six instances de l’âme humaine dans son aspect d’animus, en rapport avec anima, spiritus et les formes inconscientes, si on apprend à recevoir l’inspiration des psaumes.
– Comment les paraboles de Jésus dessinent un modèle anthropologique qui éveille le cheminement de l’homme vers son propre accomplissement, en expliquant pourquoi il n’y a pas de type ni d’archétype de l’homme.
– Comment tout l’effort de l’enseignement de Jésus est tendu à instaurer dans l’esprit de l’homme le « type » qui pourra faire reconnaître en lui le Messie et l’accomplissement de la nature humaine en tant qu’unique Grand-Prêtre. Autrement dit : pourquoi et en quoi la mort et la résurrection de Jésus me concernent, moi, personnellement.
– Comment ce Collier dessine finalement la Couronne du Grand-Prêtre énoncée par le Cantique des cantiques, façonnée à la gloire de Dieu et pour la vie éternelle des hommes dans l’unité hypostatique des natures humaine et divine du Verbe incarné.
– Comment la compréhension de la Parole ne peut advenir à première écoute, mais cependant, de la façon dont on écoute dépendent les fruits spirituels, qui mûriront pour la récolte des anges après de longues années de travail et de prière.
On pourra prolonger les découvertes après la lecture et l’étude, en constatant que ce livre est, vraiment, un grand défi et une joyeuse espérance.
Si on se laisse conduire comme un Nicodème redevenu enfant (douloureusement et vaillamment dépouillé d’habitudes natives et de préjugés millénaires) par la pédagogie parabolique du Maître Jésus, en pleine confiance, comme quelqu’un qui apprend un jeu mystérieux d’où jaillit une ancienne et toujours nouvelle joie de vivre et de découvrir, on ira de merveille en merveille jusqu’à être mis en présence du couronnement de la propre nature humaine, le Grand-Prêtre Jésus Ressuscité.
Pour ma part, en collationnant les textes patristiques émaillant l’ouvrage de Hors-textes, j’ai eu le souci dans ce travail de montrer que les réflexions de Jean-François Froger ne naissent pas de la tête isolée d’un anthropologue mathématicien et exégète, mais sont bien enracinées dans la tradition patristique de l’Orient et l’Occident, parce que, quand on lit l’Écriture comme Parole de Dieu, on ne prononce pas sa propre parole pour satisfaire une prétention à l’originalité : dans un sens très profond, qui lit l’Écriture avec l’Église retrouve comme plus propre que sa propre parole la voix de tous les témoins, verbes du Verbe, présences et irruptions de l’éternel dans notre monde cyclique. C’est dire que, d’un livre comme celui-ci, l’auteur n’en est jamais l’auteur, mais l’écho des voix multiples qui font résonner à chaque époque les harmoniques de la Voix. Une lecture des Hors-textes suffira pour faire apprécier la consonance entre les voies rouvertes dans ce livre et la grande tradition ecclésiale de lecture spirituelle de l’Écriture.
Et comme « les révélations divines croissent avec celui qui les lit »
(Hors-texte 11, de saint Grégoire le Grand), le fruit de votre propre lecture intérieure, nous l’espérons, pourra enrichir à son tour le courant de feu de l’interprétation vivante de l’Écriture, pour semer, au-delà de tout impasse, dans le champ de notre Église et de notre monde, comme des braises qui purifient et renouvellent, les fondements spirituels du futur.
P. Francisco José López Sáez
Professeur de théologie spirituelle
à l’Université pontificale de Comillas des jésuites de Madrid,
et de spiritualité et liturgie des Églises d’Orient
à l’Université ecclésiastique San Dámaso